Come back dans le passé
- amandine-munoz
- 22 oct.
- 6 min de lecture
La saga du passé continue!! j'ai été prolifique l'année dernière
7/04/2024
L’écriture se réinvite ce soir, c’est dingue comme parfois je peux être en colère contre moi-même de ne pas être plus régulière. Pourquoi j’écris pas plus souvent ? pourquoi je lis pas plus souvent ?pourquoi je procrastine ? pourquoi je pense que mes écrits ne valent rien ? Alors que j’ai un message à faire passer : lequel ?lesquels ?
Parfois je m’y perds moi-même ! J’ai envie de faire une newsletter ou un blog et après je me dis mais ce serait sur quoi ?
Quelle ligne éditoriale et puis ça m’emmerde et j’arrête tout, jusqu’au prochain moment où comme ce soir je ne peux pas m’empêcher d’écrire.
Des fois je me cache même derrière des excuses : non mais là je n’ai pas pu écrire spontanément car je m’occupais des enfants, à cause du quotidien qui me demande une autres attentions pour la maison, les enfants, mon chéri, le fait d’acheter ou non une voiture, de changer de maison et puis tout s’écroule plus de bande passante pour l’écriture, plus d’idées, ni de créativité tout est parti.
Puis je lis les autres et je me sens à des années lumières d’écrire comme cela, d’avoir tel ou tel style et de me dire : « bon ben au final on ne te lira pas, ce ne sera pas assez compréhensible ou suffisamment intéressant.
Et puis les fautes d’orthographe, de grammaire et compagnie, pfff, j’arrête tout ?
Impossible, j’ai trop de trucs à dire !
Ça commencerait pas des choses à dire sur ma vie d’entrepreneuse qui cherche à ressembler à l’entrepreneuse parfaite : celle qui en hypnose a son agenda rempli au max, qui enchaine rdv sur rdv, atelier complet, conférence et compagnie, qui est connue et reconnue.
Je ne suis rien de tout cela. Est-ce que cela existe vraiment ?
Je regarde les réseaux et principalement insta et je vois ces meufs tellement au top, qui publient de belles choses, qui donnent envie, qui sont parfaites sur le papier et ensuite dans la vraie vie ça donne quoi ?
Je me sens d’une lenteur horrible dans ce milieu de l’entreprenariat. Clairement je mets tellement de temps pour prendre la bonne décision, saisir la bonne opportunité, bosser sans relâche et récolter le fruit de mes efforts.
Et puis tout d’un coup je me suis rappeler : j’ai décidé de devenir entrepreneuse pour prendre le contre- pied justement du système capitaliste, patriarcat du monde du salariat avec des horaires qui enferment, des décisions qui n’avaient ni queue ni tête. J’ai choisi de procrastiner, de faire à mon rythme. Sauf que dans l’équation j’ai oublié qu’entre temps : j’étais mariée avec deux enfants et un crédit immobilier sur le dos.
Merde, c’était foiré en fait cette idée de procrastination, de réflexion à longueur de journée, d’écoute active de l’autre. Parce que tout ça ne rapporte pas d’argent, parce que je ne suis pas assez active dans ce cas. Bref gros boumerang de la réalité dans ma face.
Il a fallu se remettre au boulot et sérieusement et me voilà à vouloir faire de ma passion mon taf : c’est sérieux l’hypnose, les naissances et compagnie. On arrête les tuniques à fleur du Mexique, les chants, l’intuition et on s’y remet avec des objectifs, des actions.
Mais pour combien de temps ?
Est-ce pour cela que mon activité ne marche pas ?
Comment font les autres ? J’avoue avoir très envie de faire une étude sociologique des thérapeutes, entrepreneurs autour de moi : ceux qui ont « réussi » et ceux qui n’ont pas « réussi ».
Je mets « réussi » entre guillemets parce que qu’est-ce que ça veut dire ? quels critères je prendrai ? de même pour l’étude de l’origine sociale : je prends quoi la profession des parents, l’origine culturelle, les études supérieures ou pas ?
Bref mon côté sociologue revient et j’aimerai en faire quelque chose.
J’aimerai également faire quelque chose de mes écrits, de mes pensées, de mes idées. Je bouillonne, j’écris sur mon cahier mes idées… Et je ne passe pas à l’action dans la réalité. Car souvent je me perds sur le net et les réseaux et je tombe sur des nanas qui font comme moi, qui pensent comme moi, qui parlent comme moi et j’avoue ça m’angoisse. Je me sens perdue dans la masse, comme si j’étais une goutte d’eau dans un océan, submergé par tout ce qui se dit par ailleurs.
Et qu’est-ce qui fait ma singularité ?
Pffff vaste sujet.
Tellement envie de partager avec le reste du monde, tellement envie de faire des consultations avec des femmes enceintes, être présente aux accouchements, faire des rituels, des soins rebozo et tellement d’autres choses. Décourvrir de nouveaux sujets, accompagner sur d’autres thématiques, gagner de l’argent, ne plus dépendre du système, naviguer dans le système comme un poisson dans l’eau pour changer le monde en douceur mais drastiquement : libérer les naissances.
Comment je fais cela ? je commence par quelle étape ?
C’est comme de vous parler, là , je me dis je commence par quoi ? ce serait quoi un bon début ? est-ce qu’il y a un bon début ? un début à toute cette histoire ? est-ce que ce serait plus simple de repartir de ma naissance, de faire une ligne temporelle linéaire, de raconter tous les évènements pour arriver à aujourd’hui ?
C’est une idée, mais elle me parait très chiante et ennuyante rien qu’en l’écrivant.
Et si vous, vous vouliez savoir par où ça commence toute cette histoire ce serait quoi ?
Est-ce que mes histoires gynécologiques et initiatiques ça pourrait être un bon début ?
Franchement je me dis que oui, car là beaucoup de choses ont commencé à bouger, très silencieusement à l’intérieur de moi, sans vague. Pour arriver à aujourd’hui où je suis en feu, feu passion pour ma vie. J’ai tellement à faire dans cette vie. J’espère avoir le temps.
Et si je commençais par te raconter ma grossesse extra utérine, ah moins que ça commence avec mon kyste au sein gauche ?
Allez je commence par cette histoire de kyste au sein gauche, juste pour que tu comprennes comment ma rage contre ce système a commencé, tout doucement , parce que la colère je l’avais bien caché.
C’est le jour où dans ma douche en me lavant je me rends compte que j’ai une boule au niveau d’un de mes seins. Stupeur, peur panique : comment ça se fait que je me suis pas rendue compte avant ? depuis quand est-elle là ?
J’ai 30 ans, un taf que je déteste, qui me stresse, (je suis clairement en stress quotidien), je suis mariée, on vient d’acheter un appart, bref début de vie active, je courbe le dos, je me dis que tout ça passera (comment je ne sais pas mais je crois au miracle !!).
Ce jour là je me rends au boulot avec cette peur soudaine : et si j’ai un cancer du sein ?
J’arrive à avoir un rdv avec mon gynécologue dans la journée, ouf soulagement total. Ce gynécologue suivait ma mère et ma sœur. Alors par défaut je suis allée le voir. Je dis par défaut parce que je me sentais pas forcément à l’aise et en même temps à cette époque, je n’aurai même pas su trouver un autre gynécologue/sage femme.
Bref je lui explique, il regarde et il me dit hyper détendu, on va faire une ponction, c’est rapide et comme ça on envoit au laboratoire vérifier que tout est ok.
Je dis ok. Je pensais que ce serait pour un autre rdv et il me dit que non, on fait cela là maintenant, c’est rapide et le voilà qui prend une sorte de seringue assez grande, me pique le sein, ça fait mal et il effectue la ponction.
Je reste bloquée, sidérée (je pourrais mettre ce mot que maintentant après l’atelier que j’ai suivi avec Anne Fan Hyfte sur l’autodéfénse).
Il me dit que c’est fini, que je peux me rhabiller et il commence à rédiger son contre rendu. Toujours un peu sous le choc, je le regarde en mode vener. Il s’en rend compte et me demande si ça va et je lui dit que j’ai eu mal.
Puis je sens la colère monter, monter, il me raccompagne au niveau de l’acceuil , là où il y a sa secrétaire et il me dit de voir pour les honoraires et là je le regarde (en sachant que j’avais de l’audience puisque la salle d’attente était complète) et je lui dis : vous m’avez fait mal. Là c’est lui qui reste con, tellement con qui tourne les talons, genre je n’ai rien entendu.
Moi j’étais tellement fière de moi, juste d’avoir dit ça, même si c’était pas grand-chose, j’avais trouvé que c’était beaucoup en fait. Le truc que j’ai pensé direct en rentrant chez moi c’était : et si je lui avais piqué les couilles, est-ce qu’il m’aurait dit aussi calmement que « ça ne faisais pas mal » ? Avec cette idée de lui piquer les couilles ça m’a soulagé de ma colère. Là j’ai compris que je ne voulais pas me laisser faire au sujet de ma sphère intime et féminine.
La vie viendra me tester sur cette thématique !
New épisode : ma grossesse extra utérine
Est-ce que je l’ai assez raconté ? peut-être pas, je crois que je peux y repenser de tellement de manière, avec certains détails ou d’autres. Le résultat final étant que c’était le début de ma prise de conscience qu’il y avait un lien incroyable entre mon cerveau et mon corps. (j’ai envie d’écrire toute la nuit, les écrivains font ça non ? mais ont-ils des enfants et un mari qui leur demande de rendre des comptes et de se lever tôt le matin ?==> je vais m’arrêter là pour ce soir, ce n’est pas l’envie qui me manque pourtant d’écrire)
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