Poésie time
- amandine-munoz
- 18 oct.
- 2 min de lecture
Juin 2025 - Lecture à voix haute de mon poème créé lors d'un atelier d'écriture
Je suis le maitre des danses
Au son des percussions
On me dit : "sale nègre »
Et si c’était le début ?
Je ressens le mouvement, ça part des pieds
Je danse au son du rythme
Ça nait aux creux de mes reins
Je me sens envahi par l’envie
De danser,
Je suis comme possédé
Par ce son
Le tam tam de mes
Ancêtres
Sale nègre
Mes pas tapent fort le sol
Mes jambes s’agitent de gauche à droite
Mon corps suit, mon bassin se déhanche
Cela prend de l’ampleur
Comme si cette rage, cette force voulait s’étaler dans
Toute la pièce
Prendre toute la place
Leur montrer un autre corps
Sale nègre
D’autres mouvements
Rentrer dans cette transe
Sentir, ne plus retenir
Tous ces mouvements
Danser au rythme effréné
J’en redemande encore
Mes bras suivent le reste de mon corps
Sale nègre
Maintenant
Je ne peux plus m’arrêter
On ne m’arrêtera plus
Ça résonne à l’intérieur
Mon cœur bat
Je me sens en vie
Je tape fort, plus fort encore sur le sol
Les percussions font se mouvoir plus, encore plus mes hanches
De gauche à droite
Mes bras s’élèvent dans le ciel
C’est vertigineux
Ça pulse à l’intérieur
C’est la vie
Je ne retiens plus rien
Ni le barrage des mots
Sale nègre
Sale nègre qui résonne dans ma tête
Ça sort aussi
Le rythme des percussions s’accélère
Mon corps en redemande
Comme une danse infinie
Et puis soudain, rien.
Coupure d’électricité
Je ne peux plus danser
Mon corps reste suspendu dans ce silence
L’immobilité s’installe
Mon cœur ralentit
Ma danse est terminée
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